Leur usine a fermé fin 2009 à Chauny dans l'Aisne, mais pour les anciens salariés de Nexans l'histoire n'est pas terminée : ils attendent toujours réparation pour leur licenciement, jugé abusif, et demandent la reconnaissance du préjudice d'anxiété lié à l'exposition à l'amiante.
Ils sont encore 203 ex-salariés réclament justice ce jeudi 22 septembre aux prud'hommes de Laon, dans l'Aisne. Ils jugement leur licenciement par Nexans, qui a fermé ses portes en 2009, comme abusif. Sur les 600 salariés licenciés, 200 ont déjà obtenu réparation. En juillet 2014, la Cour d'appel d'Amiens avait condamné Nexans à verser 8000 euros par salarié. Mais Maître Brun, l'avocat des ex-Nexans, le montant est insuffisant : "je trouve que la situation est terrible et qu'indemniser à hauteur de 8000 euros c'est à peine reconnaître le préjudice", estime-t-il.
Car les salariés demandent également la reconnaissance du préjudice d'anxiété lié à l'exposition à l'amiante. Depuis le début de la procédure il y a 5 ans, soixante salariés ont déclaré des maladies probablement liées à l'amiante, à laquelle ils ont été exposés pendant plus de 10 ans, et 11 d'entre eux sont décédés.
Les représentants de Nexans refusent de communiquer. La décision du conseil des Prud'hommes est attendue le 15 décembre prochain.